Le 89 rue principale Sainte-Dorothée,
"C'est l'endroit où mes grands-parents ont vécu une partie de leur vie, et c'est aussi le lieu où j'ai passé une grande partie de mon enfance.
Cette demeure, empreinte d'une atmosphère artistique, a été le foyer de mon grand-père Jean-Paul Pépin, un peintre talentueux faisant partie du groupe des 'Peintres de la Montée Saint-Michel'. Sa créativité florissante s'exprimait dans son atelier situé au deuxième étage, où je dormais paisiblement sur un récamier. Les arômes enivrants des empâtements à la spatule, issus de ses peintures à l'huile chéries, berçaient mon sommeil et me plongeaient rapidement dans les bras de Morphée.
La maison de la 89 rue principale Sainte-Dorothée est imprégnée de souvenirs qui ne cessent de hanter mes rêves. Elle représente un précieux héritage et un pan important de l'histoire du Québec. Mon grand-père Jean-Paul aimait fièrement raconter que, lors des événements historiques de 1837, les troupes britanniques du général Colborne réquisitionnèrent cette maison de ferme et ses dépendances pour en faire leur bivouac, avant de se diriger le lendemain vers l'église de Saint-Eustache pour l'attaque mémorable du 13 décembre.
Malheureusement, l'aspect extérieur de cette maison ancestrale, autrefois construite en bois, a été altérée au fil des années. Elle a été rénovée dans le style des années quatre-vingt, avec un revêtement beige qui a effacé une partie de son charme d'antan. Toutefois, en tant que digne héritier de mon ancêtre, je m'efforce de faire revivre le passé en utilisant les techniques artistiques contemporaines. À travers mes propres œuvres, je tente de recréer l'atmosphère qui régnait jadis dans cette demeure, perpétuant ainsi l'héritage artistique de mon grand-père Jean-Paul Pépin et préservant la mémoire de cette maison emblématique."