Luce Corriveau

Originaire de Saint-Ambroise de Kildare, élevée en campagne. Dès mon jeune âge tout ce qui était manuel et artistique m’intéressait : dessin, couture et petits points. Au cégep comme emploi étudiant, j’ai fait de la reliure pour la bibliothèque. Détentrice d’un diplôme en secrétariat, j’ai travaillé au CSSSNL pendant 37 ans. J’occupais mes temps libres à des activités créatives : ébénisterie, poterie et tissage. J’ai aussi suivi plusieurs cours de peinture tout en finissant un bac en administration des affaires à 50 ans. 

Je peux maintenant donner libre cours à ma passion pour la peinture. J’ai expérimenté plusieurs médiums : l’huile, l’acrylique, l’aquarelle, le pastel, le fusain. Mais la peinture acrylique reste mon coup de coeur à cause du temps d’exécution (voir les formations suivies).

Depuis une vingtaine d’années, je réalise que la peinture acrylique me permet plus de liberté pour exprimer le mouvement du vent, du soleil dans les arbres, les couleurs de la nature et des fleurs. C’est une évasion, une aventure sur une toile vierge.  Mes pensées vagabondent au gré du temps, de mon vécu, de mes états d’âme et de ma joie de vivre. Une toile peut naître après une promenade dans la nature, la visite de nombreux musées d’arts locaux et internationaux, de mes lectures et de cours sur l’histoire de l’art. A l’occasion, j’expérimente de nouvelles techniques vues sur internet.

La découverte du mortier de structure flexible et de l’encre acrylique m’ont amenée dans une autre dimension.  C’est un réel coup de cœur. Cette technique m’apporte des moments de lâcher prise. Je sors de ma zone de confort pour laisser aller ma main créer des textures qui correspondent à mon ressenti, à une émotion, un état d’âme que j’ai besoin d’exprimer. La toile se recouvre alors de mortier ou non. Je laisse la spatule et le pinceau suivre le mouvement sans chercher à connaître d’avance le résultat. J’inclus à l’occasion du sable, des pierres, du verre et  des objets recyclés. La toile se pare de couleurs acryliques, encres ou peintures, floues ou intenses, j’ignore où cela va me mener. L’œuvre prend vie devant mes yeux. Le résultat est surprenant. Chaque personne peut interpréter la toile à sa façon, c’est pourquoi il difficile de mettre un titre sur une toile représentative du mouvement.

De plus, avec internet, j’explore et expérimente les différentes techniques. Entre autres, la méthode de coulage qui m’offre l’opportunité de réaliser des peintures uniques, même sur une toile avec relief.  La peinture restante me sert souvent de fond pour une autre toile, car la récupération me tient à coeur.