Francine Labelle

Née en '46 à Rouyn-Noranda, j’ai grandi à Montréal, étudié la philo à Strasbourg, enseigné la philo au CEGEP de Maisonneuve, fait Beaux-arts à Concordia dans le but de faire du théâtre de marionnettes et... me suis fait prendre par la peinture et le dessin. J’ai alors ouvert mon atelier à Montréal pour y enseigner le dessin et la peinture et y ai rencontré Yves Durand, mon conjoint, ami et grand peintre sous le soleil. Oui, nous vivons une vie de couple passionnante depuis 25 ans à peindre et à enseigner, et poursuivons depuis 12 ans à Saint-Didace. Jean Goguen, professeur de peinture et de design à Concordia, m’a refilé le bâton et Yves et moi poursuivons cette démarche de recherche infinie avec la couleur dans l’expression de soi la plus attentive, audacieuse, intrigante et surprenante.

Pour moi, il n’y a pas de différence entre l’abstraction et la figuration : la perception de l'espace négatif (Betty Edwards," Dessiner grâce au lobe droit du cerveau") .Tout est jeu de formes et de couleurs... comme dans la vraie vie. Mon objectif pédagogique est le même que mon objectif personnel comme peintre : arriver à peindre en rêve éveillé... Ce qui veut dire poursuivre le tableau pour en découvrir la suite... C’est pourquoi la rigueur du dessin et la peinture d’observation, autant que la liberté du geste en abstrait, se construisent mutuellement autant dans les cours que dans mon rythme de production... Car au fond, quand on sait dessiner, on ne se demande pas comment les formes sont faites, sinon le rêve s’arrête et le doute s’introduit. La piste est perdue... Et il y a rupture... On peut donc dire que l'un nourrit l'autre. L’observation est stimulée par l’urgence du rêve!

C’est un roman d’aventure qui se poursuit tableau après tableau jusqu’à...

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