Les Acadiens furent-ils les premiers immigrants/réfugiés du territoire québécois ? Possiblement. Leurs terres d’accueil d’importance seront les villages riverains du lac Saint-Pierre. Les Bastarache, Comeau ou Doucet du secteur descendent d’expatriés ayant échappé à la déportation de 1755. Quant aux Trahan, Pellerin ou Landry, leurs ancêtres sont des Acadiens déportés. Leur tragique épopée suscite la curiosité. Qui sont-ils ? Comment sont-ils arrivés ? Où bâtiront-ils maison pour créer ces Petites Cadies ?
Il fallait raconter leur désespoir emmêlé au courage, leur ténacité malgré les déceptions, leur exceptionnelle entraide, sans oublier leur joie de vivre et leurs amours.
À l’été 1767, un bateau accoste à Yamachiche, transportant deux cent Acadiens attendus par les réfugiés acadiens déjà installés. Les chefs de famille, Anselme Bastarache, Pierre Pellerin et Daniel Garceau, leurs femmes Marguerite Melançon, Anne Girouard et Anne/Ninon Doucet, sont d’incroyables rassembleurs. C’est aussi à travers le destin de leurs grands enfants qu’on verra évoluer les familles. Victoire, Jean et Pierre, Marie-Josephte, Jean-Baptiste : ils sont fils et filles à marier. Au fil du récit, le Grand Œil, qui voit tout, vient détailler le contexte historique et parfois… forcer le destin.
1775-1776. Les Yamachichois, Acadiens compris, vivront de près l’arrivée/invasion de troupes américaines. La tour de guet d’un certain Bournival leur permettra de scruter les mouvements de l’ennemi. Plusieurs participeront à la déterminante Bataille de Trois-Rivières.
Lire ce roman, c’est chausser leurs sabots et les accompagner dans leurs Petites Cadies.