Dans
le recueil Ordalies domestiques,
l’auteur explore l’inconscient collectif à travers les mutilations que
s’infligent l’homme et la femme d’ici. Le poète, avec un humour toujours au
bord des larmes, met en scène un individu laissé à lui-même, qui s’enfonce
quotidiennement dans le gouffre du crédit. Le poète annonce que tout disparaîtra comme les églises qui
s’effacent inexorablement des paysages québécois. « Ils enseignaient aux
enfants dans les écoles / Qu’il fallait liquider tous les symboles »; le passé
serait-il coupable du seul fait de nous
avoir précédés se demande le poète dans une interrogation à double
tranchant. La préface du recueil est signée par le journaliste Christian Rioux, correspondant du
journal Le Devoir à Paris depuis 1995, qui se demande si « [l]e Poète sera […]
le dernier mourant, pour un temps, de cette vente de feu ? ». L’illustration
de couverture est de Tanya Millette.
Nous sommes infirmes
De trop de fêtes
De trop de rires
Et de trop d’épines à nos couronnes
Infirmes
De peu de foi
De trop de fun
**Pour entendre un extrait: https://opuscules.ca/article-audiotheque?article=262983