Fuir l’inhabitable suggère que l’intime ne se résume pas qu’à la vie à deux, au contraire, cet intime est intérieur, comme une voix dans la tête qui prend toute la place, qui empêche d’interagir avec les éléments extérieurs. Un rappel que le corps et l’esprit sont des lieux qui parfois deviennent l’inhabitable. L’auteure y propose une libération de ces lieux, de ce soi qui s’oppose à l’autre. Il y a, dans ce recueil, toute la fragilité d’un être aux prises avec l’amour malsain d’une relation où les miroirs, le bain, les pièces d’un appartement, les rues d’une ville deviennent les parois à franchir pour se libérer d’une cage invisible. Aux textes s'ajoutent des illustrations de l'auteure.